Hey ! Salut toi ! C'est gentil de venir me voir, je suis nouveau en ville et l'on m'appelle Lou / Union Jack, j'ai 20 piges et je viens de France ! Si j'ai atterri à Adelaïde c'est grâce à mon agence de voyage, ici. Mais bon c'est plutôt chouette par ici, d'ailleurs je risque de trainer pas mal dans les rues au moins 5 à 6 jours par semaine. Enfin, je dois aller faire des courses, mais avant de partir je veux vous dire que votre dernier mot

Je sais que tu n'es plus là pour lire cette lettre mais j'espère que ces mots te parviendront d'une manière ou d'une autre. J'ai besoin d'y croire. Cela fait des mois que tu m'as quittée - j'aurais voulu pouvoir dire nous mais je ne peux pas - et j'ai l'impression que le fossé se creuse chaque jour plus. Je ne sais pas quoi faire pour exorciser la douleur, si ce n'est cette lettre, un peu comme te justifier. J'en ai besoin, je me sens tellement coupable de ne pas avoir su te sauver, de te ne pas avoir pu te sauver. Toute ma vie, j'ai cru que tu ne vivais que parce que j'existais. J'étais tout ce que tu avais au monde, Papa nous avait quitté mais moi j'étais résolue à ne jamais le faire. Et maintenant que tu es morte, j'ai besoin de justifier cette existence devant toi.

Tu as toujours vu en moi une petite fille, une adorable enfant douce et forte qui sait se prendre en main et faire ce qu'il faut pour que les choses aillent bien. Mais c'est ce sens des responsabilités qui m'a tout simplement détruite. Je voulais être forte pour toi et j'ai effrité celle que j'aurais dû être pour devenir celle que je devais être. La petite fille gaie n'a pas eu le temps de grandir comme les autres. J'ai pris soin de toi, je t'ai fais prendre maintes bains, t'aies contrainte à aller travailler, cachant l'argent et allant faire les courses quand le besoin s'en faisait ressentir. Mais mes petites mains étaient impuissantes à te rendre heureuse durablement et j'en souffrais plus que je ne voulais l'admettre. Mon âme d'enfant refusait d'admettre que tant de douleurs puisse exister dans ce monde mais je devais me résoudre à encaisser. Parce qu'à travers toi, c'est moi qui souffrait de l'absence de ce père. Je le haïssais de nous avoir fais ça, de ne pas avoir assumé, de ne pas avoir honoré les voeux de son mariage et de nous laisser vivre dans cette misère et dans cette demeure insalubre. La vengeance m'a forgée et a détruit l'enfant que j'étais.

Mon adolescence n'a pas été aussi lisse que je te l'ai laissé croire, j'en suis désolée Maman. Je ne te l'ai jamais dis mais à cette époque, tu allais si mal et tu allais tellement peu au travail que nous avions à peine de quoi manger. Tu tenais à ce que je sois brillante à l'école et je l'étais mais j'étais obligée d'avoir un travail à côté pour pallier à nos dépenses. Et ce n'était pas un travail légal. Une gamine de 15 ans peut pas avoir un boulot, c'est évident. Alors j'ai pris contact avec ces gens qui fraient avec la mafia. Oui, c'est la plus belle boulette que j'ai sans doute jamais fais dans toute ma vie. Mais ça nous a permis de joindre les deux bouts. J'ai trempé dans des trucs louches, j'ai pas été jusqu'à vendre mon corps mais on m'utilisait comme on avait besoin de moi. Séduire et foutre dans la merde un riche dignitaire italien, vendre de la drogue, voler des infos... J'ai fais ce qu'il fallait parce que tu t'enfonçais et que t'avais besoin d'un traitement, un vrai. Et je regrette rien. Je pouvais pas te laisser partir, je devais te sauver, parce que tu n'avais que moi.

Et puis le temps a passé, tu allais mieux, j'allais mieux. L'adolescente est devenue grande. On avait des économies pour la première fois de notre vie. J'avais pris mes distances avec la mafia mais j'étais pas rentrée dans les rangs pour autant. J'étais pleine de compassion mais je ne lui laissais pas l'occasion de se manifester. J'étais surtout pleine de colère sourde. C'est elle qui me poussait à aller de l'avant, à me battre pour vivre, pour survivre, pour devenir quelqu'un et prouver à mon paternel défaillant que j'en valais la peine, qu'on en valait la peine et qu'il avait eu tort de nous quitter. Je croyais vraiment que tout allait mieux. J'étais presque ce qu'on pourrait appeler heureuse. Tu allais mieux, vraiment mieux. J'allais à l'université de Rome. Je voulais devenir quelqu'un, pourquoi pas avocate ? C'était mon objectif. J'avais un gars merveilleux dans ma vie. Avec le temps je suis pas encore fichue de te dire si j'étais amoureuse ou non mais il me rendait heureuse, vraiment. J'étais prête à envisager de quitter le cocon familial, de me prendre en charge. Mais j'avais tort. J'avais oublié que Raven n'est toujours environnée que de malheur, qu'il ait forme humaine ou non.
Tu as replongé, brusquement. Je devrais dire que tu as chuté, que tu t'es noyée dans les médicaments. Tu avais appris à faire semblant il faut croire. Et je t'en veux, je t'en veux d'avoir commis cet acte qui a bouleversé nos deux vies pour toujours. J'ai eu sincèrement l'impression que quoique je fasse de ma vie, tu avais le pouvoir de tout faire ou défaire. Je me sentis impuissante, j'ai haï cette sensation. Et puis on m'a annoncé que tu étais dans le coma et mon monde s'est effondré. J'ai laissé tomber la fac. J'ai laissé tomber Cesare parce que je ne voulais pas l'entraîner là-dedans; j'étais un loup solitaire et je ne voulais infliger ma souffrance à personne. J'ai passé des mois à bosser comme une damnée du matin au soir, cumulant plusieurs boulots, renouant avec la mafia, pour pouvoir te maintenir en vie. Je ne sais pas si on pouvait dire que tu étais vraiment en vie.

Mais j'ai fini par perdre courage, Maman, et je te demande pardon. J'ai perdu la foi et j'étais complètement incapable de continuer de mener cette vie. Alors j'ai lâché prise et je t'ai laissé partir. J'ai eu l'impression de te tuer moi-même et je ne pourrais jamais me le pardonner. Mais par dessus tout, je n'ai pas pu pardonner à ce père qui est censé être le mien. Et j'avais décidé qu'il était temps qu'il paie pour avoir détruit nos deux vies. C'est là que la claque a surgi au tournant. Il était riche au possible, il était maire d'Adélaïde en Australie et avait même le culot d'élever une enfant qui aurait pu être moi, aussi bien étant donné les circonstances que par le physique. Maman, comment as-tu pu me cacher ça ? Comment m'as-tu caché que je n'étais pas née unique ? Que j'avais une jumelle et que Père l'avait gardée, elle et pas moi, et pas nous ! Je suis perdue, j'ai la rage au ventre et la rage de me venger de cette petite princesse et de ce père indigne. Alors j'ai quitté Rome, j'ai mis toutes mes économies dans ce nouveau départ.

Ici, tout était nouveau, tout était différent mais tout le monde me prenait pour la princesse. Fascinant ce qu'on peut apprendre en se faisant passer pour quelqu'un d'autre. Tu sais à quel point j'ai toujours été douée pour tirer les vers du nez des gens, pas vrai ? J'avais trouvé un moyen de mettre ce don à profit. J'étais en train de mettre sur pied ma vengeance, de me glisser dans la vie de Maëlynn et d'y semer la pagaille, le temps de trouver un véritable plan pour lui faire du mal. C'est comme ça que j'ai fais la connaissance de ce Liam. Je sais ce que tu penses, j'ai toujours beaucoup attiré les garçons et j'ai honte de dire que je n'ai pas toujours fais la difficile mais dans ce cas précis, tout est différent. Tu me connais, je mène mes relations comme des enquêtes criminelles. J'analyse, je questionne, je classe les infos et je tire mes conclusions. L'évidence c'est qu'il se passe un truc entre la parfaite Maëlynn -pas si parfaite - et son patron ultra sexy: j'avais sous la main l'arme idéal pour semer la discorde. Mais plus je le fréquentais - dans un cadre purement professionnel - prenant soin de ne pas me conduire tout à fais comme ma "soeur" et plus j'éprouvais des scrupules à me servir de lui. Il s'était livré à moi, c'était devenu comme un rite. Il souffrait à moi et bizarrement, je me livrais à lui aussi. Peut-être que j'en avais marre de ma solitude constante, que j'avais besoin de véritable allié dans cette ville étrangère mais je me sentais mal de ne pas pouvoir être pleinement honnête avec lui. Et je me perds dans ce jeu, je ne sais plus si j'agis pour faire du mal ou si j'essaie d'agir comme la fille que j'aurais été la place de Maëlynn. Est-ce que je suis une mauvaise personne, Maman ? Qui je suis au fond ? Je suis fatiguée de jouer mais je ne peux pas baisser les bras. Je dois nous venger toutes les deux. Ils doivent payer car ils sont les seuls responsables du drame qui nous ont frappé. J'ai joué avec des hommes pour payer notre nourriture mais je ne sais plus si je séduis Liam pour faire du mal à ma "soeur" ou bien pour parce que ça me plairait qu'il tombe sous mon charme. La vengeance est un poison Maman mais je n'en serais libérée qu'après ma vengeance. Je jure que je n'aurais de cesse tant que nous n'aurons pas obtenu réparation.

Bravo à toi, tu seras donc ma jumelle maléfique Merci de venir me pourrir la vie ! J'ai hâte de pouvoir RP avec toi et que l'on se venge de notre papa d'amouuuuur mais en attendant ...
Tu peux dès à présent aller plus en avant sur le forum et découvrir les merveilles qu'il renferme ainsi que sympathiser et délirer avec les autres membres si ce n'est pas déjà fait ! Cependant afin de ne pas te lâcher complètement dans la nature, voici quelques liens que je me permets de te conseiller ! Tout d'abord si tu ne l'as pas encore fait, je te conseille d'aller jeter un petit coup d'oeil au règlement, c'est toujours bien de savoir à quoi on a à faire ! Ensuite pour ton confort personnel, vient recenser ton avatar au plus vite & montrer qu'il est enfin à toi ! De plus afin d'être tranquille par la suite, tu peux faire une demande de logement et venir recenser ton métier, c'est toujours bien de savoir où notre personnage va travailler !

Mais bon je suis sûre que tu es surtout impatient(e) de créer ta fiche de liens ainsi que ton répertoire de RP pour te faire des amis ! Tu peux également aller créer un scénario, si ton personnage a besoin d'un lien en particulier ! Sinon je te recommande vivement le flood où l'on s'amuse comme des petits fous ! Mais surtout le plus important le RP